Accueil Saison 2011 L'homme des bois - la-pièce

L'Homme des bois que Steene–Théâtre représentera à Steene les 18, 19, 20, 25, 26 et 27 Novembre 2011 a été écrit en 1889.

TCHEKHOV a 29 ans et derrière lui de nombreux recueils de nouvelles et de récits qui l'ont rendu célèbre.

Son expérience théâtrale est plus récente : deux pièces seulement, l'une qui n'a été découverte qu'à la fin du XX° siècle, Ce fou de Platonov, l'autre, Ivanov, qui, en 1887 obtint un grand succès à Saint-Pétersbourg.

L'Homme des bois sera un échec, ce qui amènera TCHEKHOV à en écrire deux versions, puis à la remodeler complètement pour un faire dix ans plus tard, Oncle Vania.

Mais Oncle Vania est une pièce sombre. L'Homme des Bois est une comédie dans laquelle rayonne un grand amour de la vie, la joie des petits riens. On s'agite, on se moque, on s'esclaffe dans le même temps qu'on s'ennuie, on se désespère et on se suicide !

« J’écris une grande comédie, genre roman , confie Tchekhov à un ami, ... J’y montre des gens bien portants et à moitié sympathiques... »

Dans sa critique de la mise en scène qu'en a faite Roger Planchon en 2005 (sous le titre de Le Génie de la Forêt), Jean Mambrino écrit :

"On ne peut pas vraiment résumer cette pièce sans intrigue, où toute une grande famille avec ses amis et ses connaissances, est rassemblée dans une datcha, au fond de la province russe, pour célébrer l’anniversaire du riche jeune ingénieur Jeltoukline. Une foule de personnages s’entrecroisent, d’un rang social différent.

Il y a Serebriakov, un vieux professeur émérite, acariâtre et cacochyme ; sa belle jeune épouse musicienne, Elena ; et Sonia, âgée de vingtans, fille d’un premier mariage du professeur ; la veuve d’un conseiller secret, Maria Vassilievna Voïnitskaïa, mère de la première femme du professeur ; et Georges Voïnitski, son fils, ex-beau-frère du savant ; qu’entourent Orlovski, solide propriétaire ; accompagné de Fedor, son fils, noceur et impudent ; et Joulia (dix-huit ans), soeur de l’ingénieur ; sans oublier Diadine, bavard serviable et grandiloquent; et, bien sûr, Micha, le jeune médecin, surnommé l'Homme des bois, qui voudrait préserver la nature de la ruine que le monde moderne lui prépare.

Les noms masquent, plus qu’ils ne désignent, la richesse et la complexité de chacun de ces êtres. On s’intéresse à ces personnages qui ne nous sont rien et qui nous deviennent vite familiers, comme si on les connaissait depuis toujours ; on les reconnaît, on voit bien leurs faiblesses, médiocrités, superficialités, égoïsmes. Certains sont exaspérants, presque odieux. Mais on n’arrive pas à les juger, on sent toujours qu’il y a en eux des possibilités de grandeur, de sacrifice et même de don absolu."

"La bourgeoisie paysanne nous est montrée telle qu'elle est, avec sa bêtise et son hypocrisie, ses mesquineries, ses bassesses, son vide et son ennui. La critique est acérée mais, plutôt que de condamner ses personnages, aveuglés par leurs certitudes et leurs préjugés ou lucides, mais trop paresseux pour prendre leur destin en main, Tchekhov prend le parti d'en rire." (Emmanuelle Caminade)

« Dans la vie, il n’y a pas d’effets, ni de sujets bien tranchés ; tout y est donc mêlé, le profond et le mesquin, le tragique et le ridicule »
(Anton Tchekhov).

 
Copyright © 2024 Steene Théâtre. Tous droits réservés.
Joomla! est un logiciel libre sous licence GNU/GPL.